Mon troisième enfant est né très grand prématuré, à 5 mois et 10 jours de grossesse. Cette épreuve est aujourd'hui passée, ma fille cadette, comme ses ainés, rayonne de vitalité.

Au-delà des prouesses inouïes de la médecine néonatale, je sais, pour l'avoir vécu et en renouveler chaque jour l'expérience, que l'amour et la joie de vivre sont indispensables aux bébés prématurés.

C'est pour cela que j'ai créé anatole.biz, la boutique des vêtements pour bébés prématurés et des cadeaux de naissance pour bébés en avance. C'est aussi la raison d'être de ce blog : donner aux parents des informations utiles pour partager avec leur bébé prématuré le bonheur d'être ensemble.

About Me

Ma photo
Pascale d'anatole.biz
spécialiste des vêtements pour bébés prématurés, je propose dans ce blog des informations utiles aux parents et proches de bébés nés en avance
Afficher mon profil complet
Le contenu de ce blog est protégé par le droit d'auteur. Fourni par Blogger.

visiter

Ma Page sur Hellocoton
vendredi 28 novembre 2008
« Mais en couveuse, ils ont juste une couche, alors pourquoi proposer des vêtements pour des enfants prématurés ? »

Il est vrai qu’un enfant en couveuse n’a pas besoin de vêtements pour se préserver du froid. Mais qui prétend que c’est la seule fonction du vêtement ?

Pour commencer, les bébés, en particulier prématurés, adorent être habillés pourvu que ce soit confortablement. Ces enfants se sentent perdus dans l’espace à un moment où ils devraient se trouver ceints dans le giron maternel. Dans ces conditions, le contact d’un vêtement doux sur leur peau les sécurise et leur permet d’appréhender leur unité corporelle.

Pour les mêmes raisons, ces enfants nés en avance aiment se retrouver dans un cocon, souvent fait de draps roulés pour entourer l’enfant, avec en particulier un appui pour les pieds et un soutien sous la base que constituent les fesses.

Pour les plus petits et les plus vulnérables, les vêtements deviennent aussi des objets transitionnels pour les parents, malmenés par l'éloignement de leur enfant du foyer familial, par sa vulnérabilité, par l'impossibilité parfois de le nourrir ou de le câliner.

Le premier contact des parents avec leur enfant, s'il est très prématuré, a lieu au mieux quelques heures après sa naissance, voire plusieurs jours ou plusieurs semaines après, parfois en raison de l'état de santé de la mère. Pour les parents, découvrir son enfant habillé atténue ce qu'André Soler nomme "le choc du mini", lma surprise qu'éprouvent les parents en découvrant un enfant très petit. Une jolie layette attire le regard sur l'enfant et fait oublier son environnement hyper technique, dur et froid, impressionnant et souvent bruyant. Ces conditions soutiennent l'amour entre l'enfant et ses parents.

Plus encore, la relation entre l'enfant et ses parents passe en partie par sa garde-robe. Choisir les premiers vêtements de son enfant, en faire la lessive, trier ses chaussettes et se demander où a bien pu passer celle qui manque sont des choses « normales » de parents, et en tant que telles soutiennent la venue au monde des parents propulsés dans une situation bouleversante. Beaucoup d'équipes soignantes soutiennent et encouragent l'implication des parents dans les soins de leur enfant, simplement parce qu'on a remarqué que les enfants s'en portaient mieux.

Au-delà de l'enfant et de ses parents, le vêtement véhicule un lien social, encore accru du fait que les proches ne peuvent rencontrer le nouveau-né que lorsqu'il est déjà agé de plusieurs mois ou semaines ! Pour citer ma petite maman chérie, "c'était étrange, comme on ne pouvait pas le voir, on avait l'impression que ce bébé était virtuel". Se renseigner sur sa taille, choisir une tenue et la tenir dans ses mains (ou le tricoter, dans le cas de ma petite maman chérie), permet de concrétiser l'effectivité de la naissance.


Finalement, les plus petits des tout-petits tirent beaucoup de mieux-être de leur garde-robe. Au point que de nombreuses équipes de néonatalogie et de réanimation néonatale
intègrent peu à peu cet élément, et réalisent pour cela de grands efforts de formation pour accompagner les changements de méthodes de travail que cela exige de la part des soignants.

Je souhaite beaucoup d’amour et de courage à nos enfants prématurés et à ceux qui les soignent.

1 commentaires:

maman@home a dit…

Ben moi je trouve ça primordial le vêtement et encore plus dans ce cas précis. On a tout autant envie de "jouer" à la poupée et de le faire beau notre bébé. Et puis un vêtement c'est gai ... ça met du baume au coeur !